Transsibérien

En bref

Lorsque l’on se présente à un russe pour lui expliquer que l’on est heureux de pouvoir prendre le train et traverser son pays, celui-ci nous regarde avec des gros yeux d’incomprehension. Et pour certains, lorsque l’on précise « transibérien », ils ne savent pas de quoi on parle. Pour nous, il s’agit d’un voyage mythique au bout du monde. Mais finalement le transibérien n’est ici qu’un moyen de transport pour rejoindre la capitale ou visiter sa famille à plus de 3000kms. De plus, le terme transibérien est surtout utilisé pour définir un circuit touristique plutot qu’un train spécial.

Un grand nombres de trains traverse la Russie. Les trains n°1 et 2, appelés Rossia sont ceux qui relient Moscou à Vladivotstock le plus rapidement. Ce sont évidement les plus chers et seules les première et seconde classe y sont disponibles.

Au fil du temps sont apparus trois noms « commerciaux » qui représentent trois itinéraires possibles:

– le transsibérien (Moscou-Vladivostock)
– le transmandchourien (Moscou-Pékin en contournant la Mongolie)
– le transmongolien (Moscou-Pékin par Oulanbator en Mongolie)

Nous empruntons l’itinéraire du transmongolien et avons choisi d’effectuer plusieurs arrêts :
Saint-Pétersbourg – Moscou – Ekaterinbourg – Novosibirsk – Irkutsk – Oulanbator – Pékin

Billets…

Il est possible de réserver ces billets de train par internet ou par une agence mais les prix sont prohibitifs et il faut dans tous les cas passer par la case retrait en gare ou envoi par la poste. Le seul avantage est donc dans l’assurance de disponibilités. En ce qui nous concerne, nous avons tous notre temps et nous nous adaptons aux disponibilités le moment venu. De plus, en cette saison il est beaucoup plus facile d’avoir des places disponibles.

Comme nous ne parlons pas russe, nous vérifions tout d’abord sur internet les horaires, le numéro du train et les places disponibles. Ensuite nous notons sur un papier ces informations indispensables et le transmettons au guichet. La personne nous communique alors le prix et précise l’emplacement des lits disponibles.  En moyenne, cette méthode nous a permis de diviser par 2 le prix de nos billets !!

Les billets sont composés d’un original et d’une copie carbone. Cette dernière sera utilisée par la provodnitsa afin de gérer les montées et les descentes des voyageurs. C’est très utile lorsqu’on arrive à destination de nuit et d’autant plus si l’on dort.

Horaires de Moscou

La Russie est un si grand pays qu’il comporte plusieurs fuseaux horaires. Lorsqu’il est 12h à Moscou, il est alors 15h à Novosibirsk et 17h à Irkoutsk. Mais tous les horaires de train sont donnés par rapport à l’heure de Moscou. C’est pourquoi toutes les gares de Russie sont reglés sur l’heure de Moscou.

Afin de ne pas avoir de surprise, nous avons chacun une montre; l’une affiche l’heure de Moscou et l’autre l’heure locale.

Platzkart

Il existe 3 classes. Nous avons évidemment choisi la classe la moins chère, appelée « Platzkart ». Dans cette classe, le wagon est divisé en compartiments sans porte où sont disposés 6 lits. 2 lits superposés sont dans le sens du couloir et 4 lits superposés dans le sens de la largeur.

Lorsqu’on achète les billets, il faut donc prêter attention au numéro des places : certaines sont à éviter, telles que celles du compartiment situé en bout de wagon juste à coté des toilettes. Les meilleures places se trouvent dans le premier compartiment près de l’eau chaude à volonté, de la prise de courant ainsi que de la cabine de la provodnitsa.

Nous préférons ne pas montrer les toilettes en photo… Toutefois, il est important de savoir: Qu’elles sont fermées à chaque arrêt du train en gare; Qu’elles sont évidemment assez sommaire et très rapidement sales; Qu’il est impossible de se laver à l’interieur si ce n’est la figure et les dents.

Impressions

A l’heure où nous écrivons cet article, nous avons déjà emprunté 3 fois le transsibérien, soit plus de 3000 kms et 57 heures de trajet. Nous sommes très satisfaits des conditions de voyage qui correspondent parfaitement à nos attentes en terme de rencontre, d’ambiance et de finance. Certes, il faudra supporter le voisin qui ronfle, le bébé qui braille et les ivrognes qui titubent dans un couloir trop étroit. Ce mode de transport cadence notre traversée de la Russie. Il nous permet de profiter du paysage, d’observer les gens et d’améliorer notre russe.


Transibierien – Platzkart Presentation -… r2mica

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