En chiffres
- 14 jours du 24 février au 7 mars 2012
- 3,92 millions de Kips dépensés (soit 407€)
- 1 explosion de roue arrière sur Cadivrac
- 100km en stop dans le coffre d’un pick-up
- 300km à moto autour du plateau de Bolaven
- 1 incendie tous les 20km
- 2 jours de bateau sur le Mékong
- Quelques glaçons pas frais et mal digérés
Passage éclair et motorisé
En 14 jours, il est difficile de découvrir un pays, ses habitants, ses coutumes. Toutefois, nous avons su profiter des différents modes de transport proposés par le Laos, nous permettant ainsi de parcourir le pays du Sud au Nord en deux semaines, vivre de belles aventures et découvrir quelques-uns de ses plus beaux sites.
Parcourir le plateau de Bolaven en moto fut un moment fantastique. Comme au Vietnam et au Cambodge, ici, la moto est reine. La gamme de modèles disponibles est étonnamment plus large que ce que nous pouvons trouver en Europe. Il nous est très vite apparu évident que le deux-roues motorisé etait inévitable pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est un véhicule pratique, maniable, flexible; Du pilote portant 200kgs de marchandises ficelés, à la famille complète à 4 sur l’engin. Ensuite nous avons constaté que la consommation d’essence était assez faible. Une économie non-négligeable pour une population assez pauvre. Et enfin, un climat très favorable à son utilisation quotidienne. De fait, les motos sont la plupart très bien entretenues. Les stations de lavage sont toujours actives et des réparateurs sont disponibles un peu partout.
Dans un autre registre motorisé au Laos, prendre un bus de nuit est une expérience qui nous a beaucoup amusé. Cette fois-ci, on est dans le gigantisme et généralement dans le kitsch. Même si une attention particulière est apportée à la déco, cela manque cruellement de confort, et cela sans compter la conduite du chauffeur…
Pour terminer notre passage éclair et varier les plaisirs, nous avons expérimenté le bateau. Ici locaux et touristes sont dans le même bateau ! Et sauf arnaque, tout le monde est au même tarif. Les bateaux sont assez rudimentaires. L’intérieur accueille des double-sièges de bus soudés sur des pieds en fer carré mais qui ne sont pas fixés au sol, de sorte que l’aménagement est modulable… Très commode lorsque le bateau est bondé et qu’il faut tout pousser dans les coins ! La conduite des capitaines est assez tranquille malgré des passages assez tortueux sur le Mékong. Finalement, on se sent en sécurité, même si au jour d’aujourd’hui, nous sommes toujours à la recherche de l’emplacement des gilets de sauvetage.
Disposant de peu de temps, nous avons très peu roulé avec Culdesac et Cadivrac, notre entrée sur le territoire ayant été remarquée par une magnifique crevaison-explosion de roue.
Héritage et Coopération française
Nous pensions trouver un héritage français assez fort lorsque nous sommes arrivés au Vietnam. Finalement, c’est au Laos que nous avons été surpris par son importance. Architecture, culture, éducation et gastronomie ont survécu aux années. Ce qui nous a réellement enthousiasmé, c’est une appropriation de cet héritage dans le quotidien des laotiens. L’architecture de type néo-colonial assure un attrait touristique haut de gamme pour le pays. Le service est ici d’aussi bonne qualité qu’au Cambodge. Les gens sont attentifs, prévenants et souriants, ce qu’on ne retrouve pas dans les autres pays d’Asie que nous avons pu traverser.
Enfin, la francophonie est très présente. Il existe plusieurs écoles et lycées français. Nous avons eu l’occasion d’en visiter une à Luang Prabang. Situation étrange et formidable que celle d’assister à un cours de mathématiques de lycéens avec un tableau écrit dans la langue de Molière. La France, ici, représente l’image de l’excellence. Une seconde visite au centre culturel français nous a révélé tout le travail accompli pour faire vivre encore longtemps cette coopération franco-laotienne. Quant aux desserts, les laotiens nous ont gâté avec leur boulangerie et pâtisserie remarquables !
5 fruits et légumes frits par jour
A l’image de l’absence totale de sensibilisation à l’environnement dans les pays d’asie du sud-est, l’alimentation des enfants semble ne pas être la préoccupation première. Le développement du tourisme et plus simplement la mondialisation de produits de consommation peu coûteux (chips, boissons sucrés, bonbons…) sont certainement à l’origine de ces déséquilibres alimentaires.
Voila déjà plusieurs mois que nous avons progressivement abandonné notre triptyque petit-dej/déjeuner/dîner. En effet, parfois contraints de résumer un petit déjeuner à deux bananes du marché ou encore de prendre notre déjeuner à l’heure du goûter, nous avons trouvé de quoi nous alimenter à toute heure de la journée. En effet, Les marchés et les « bouibouis » offrent cette possibilité.
Dans cet environnement, la jeunesse est constamment incitée à sauter sur un paquet de chips, une friandise ! Le constat est terrible. Le nombre d’enfants en situation d’obésité morbide est impressionnant. Nous avons ressenti de l’impuissance face à ces enfants en danger. Nous somme restés stupéfaits devant le manque de prise de conscience. Comme nous avons pu le constater pendant notre rapide passage à l’école maternelle de Luang Prabang, les enfants mangent des cochonneries à toute heure.