En chiffres
- 14j du 28/11 au 11/12/2011
- 2 villes (Oulan Bator, la capitale actuelle – Karkhorine, la capitale historique)
- 4 douches chacun au total
- -27°C température la plus basse endurée
- 650 000 Togrogs dépensés soit 362€
Conditions de vie – Yourte vs Maison
Grace à notre famille d’accueil, nous avons découvert les conditions de vie en yourte; conditions précaires d’autant plus durant l’hiver. Il n’y a pas l’eau courante. Il faut alors régulièrement chercher l’eau au puits le plus proche afin de remplir les bidons.
De ce fait, l’eau est précieuse et son utilisation minimale. Pour éviter la vaisselle, il faut veiller à finir son bol intégralement afin de le rendre propre. Pour se laver, on chauffe quelques litres d’eau. Pour les toilettes, on cherchera la cabane au fond du jardin… La femme mongole n’a pas l’habitude de se lever la nuit pour aller aux toilettes,contrairement à la française…
Un poêle central chauffe la yourte 24h/24 à condition de l’alimenter très régulièrement. Pour cela, on a préalablement ramassé les bouses des vaches, qu’on a laissé sécher pour s’en servir de combustible. Sinon il y a à chaque coin de rue des vendeurs de sac de charbons, d’où une atmosphère totalement polluée et brumeuse la plupart du temps dans ces quartiers. Nous avons vite compris qu’il est préférable voire incontournable de vivre en yourte l’hiver plutôt que dans une maison trop difficile et couteux à chauffer.
Transport
Nous sommes arrivés en Mongolie, à Oulan Bator par le bus. Dès l’entrée de la capitale, nous avons découvert la folie automobile; des embouteillages permanents digne d’un périphérique parisien le vendredi à 17h. Ici, comme dans de nombreux pays asiatiques, le code de la route est quasi inexistant et le klaxon est légion.
Le piéton est un parasite. Gare à vous pour traverser ! Notre technique: suivre les piétons mongoles et se cacher derrière juste au cas où…
Dans le bus, la vendeuse de tickets fait la loi tel le berger avec ses moutons. En effet, une fois monté, pas de pitié! Les bus mongoles ne sont pas limités en nombre de passagers et ces derniers aiment le contact rapproché. Tout le monde pousse, se bouscule très largement mais toujours avec le sourire. Pour nous c’était souvent de la boucherie, pour eux rien à signaler !
Argent
La devise mongole est le Togrog. 1€ représente 1800T environ. Il n’y a pas de pièce de monnaie. Alors on se retrouve très rapidement avec une liasse d’une cinquantaine de billets. Un ticket de bus = 400T, un repas 5000T, une voiture quelques millions de Togrog… On n’a pas vu le montant du loto, mais vous pouvez faire un calcul rapide.
Tourisme
Nous avons fait appel à un guide afin d’explorer l’intérieur du pays et en découvrir, nous le pensions, tous ses secrets. Notre guide nous a plutôt dévoilé la facette touristique du pays. Des prix exorbitants pour un service minimum. Il est clair qu’en hiver, ces guides sont quasiment incontournables pour se rendre en sécurité dans les contrées reculées. Mais pendant la saison estivale, il nous semble vraiment intéressant de parcourir les steppes sans assistance, en stop et avec la tente sur le dos. Les mongoles sont très accueillants et les transports sont peu coûteux. Vous l’aurez compris, nous souhaitons revenir en Mongolie, l’été.
Démographie
Lors d’une tentative de dialogue avec notre guide, nous avons pris conscience de la fébrilité du peuple mongole en terme démographique. Il faut rappeler que la population totale du pays est de 2 754 685 hab avec une densité de 1,7 hab./km2. La moitié de cette population vit à Oulan-Bator. Le gouvernement communique donc sur la nécessité pour les jeunes mongoles de vivre et rencontrer leur(e) futur(e) conjoint’e) loin de chez eux.
Chaman
Les mongoles accordent une place importante aux rites chamans, croyance centrée sur la médiation entre la nature et les hommes.
C’est pourquoi il est fréquent de voir flotter au coeur d’une ville mais également parfois perdu dans la campagne, toutes sortes de foulards, le plus souvent bleus, signe de chance et de puissance, laissés ici en guise d’offrandes aux grands chamans.
Nos impressions
Visiter la Mongolie au mois de décembre c’est physique! Pendant toute la durée de notre séjour dans ce pays, nos vêtements ont été mis à l’épreuve tout autant que notre condition physique. Nous étions préparé grâce à notre précédent passage en Russie. Néanmoins, le soir approchant, notre énergie décroissait fortement et nos corps avaient de plus en plus de mal à se rechauffer. Les températures sont toujours restées inférieures à -10°C. Températures largement compensées par la chaleur humaine incroyable que nous avons reçue par la tribu au sein de leur yourte.