Un van pas comme le nôtre
Très attachés à notre « Backpacker » abandonné en Australie, nous atterrissons à l’aéroport de Christchurch, ce jeudi 21 juin, tout excités à l’idée de découvrir son cousin, Apollo. Cette fois-ci, plus prévoyants, nous avons réglé notre réservation par internet. Il devrait donc nous accueillir à coffre ouvert. Alors comment vous expliquez, que finalement, c’est nous qui nous sommes retrouvés à lui faire la moue en le découvrant… Son hôtesse, aussi froide qu’incompétente, parvient en quelques baragouinages à nous faire regretter notre choix. A bord du véhicule, elle parvient avec grand mal à se justifier sur l’absence d’électricité pourtant atout considérable présenté sur le site et tente de reproduire les gestes qu’elle semble avoir appris par coeur, sans prêter attention à nos questions techniques. Soudain, sans vergogne, pointant du doigt le kit couette/oreillers posé sur le lit, elle nous demande: » Est-ce que je vous le laisse? » – » Ben il me semble que nous sommes en hiver, ce serait mieux… » répond Mlle Cartensac un peu agacée. « C’est en option, 70$ » ajoute-t-elle alors. « 70$? Mais à ce prix-là, autant s’en acheter une! » s’esclaffe Mr Routenvrac. « Vous faites ce que vous voulez » lâche-t-elle dans une expression qui semble nous dire « Ah là, je vous ai bien eu! ». Conclure le contrat n’a rien de plus plaisant, l’hôtesse ne cessant de nous répéter le risque que nous encourons à choisir l’option « dépôt de garantie » plutôt que celle qui consiste à doubler le prix du véhicule pour se protéger du moindre dégât. « A-t-on encore le choix? » mourrons-nous d’envie de lui jeter au passage. Mr Routenvrac lui expliquera gentiment qu’il serait tout à son avantage d’être plus courtoise avec ses clients, celle-ci de lui rétorquer sans bien comprendre le propos, « Si vous n’avez rien compris, je peux vous diffuser le DVD Apollo! »
« Toi, mon bonhomme, on va te roder » lance Mr Routenvrac à notre nouveau compagnon, en quittant l’agence Apollo. Finalement, au bout de quelques kilomètres, nous retrouvons la joie du pilotage, le van s’avérant parfaitement maniable. A nous l’île du sud ! Kiwis nous voilà !
« Stupeur et tremblements » à Christchurch
Après quelques difficultés à nous garer dans le centre ville de Christchurch en raison de travaux situés… absolument partout, nous parvenons enfin à nous frayer un chemin entre les rues piétonnes. Piétonnes du moins en raison de l’impossibilité pour les voitures de faire 100m sans se trouver nez-à-nez avec un sens interdit. Autour de nous des bâtiments tous plus dégradés les uns que les autres. Des hommes de chantier tous affairés à construire ou démolir… « Attend il y a un truc qui m’échappe. Ce n’est pas normal… » mesure Mr Routenvrac avant que l’information ne lui revienne en images. « Mais bien sur! Le séisme, l’année dernière! »
(Rembobinage de la bande… Et nous voilà rendus 1 an plus tôt!)
Alors que le 4 septembre 2010, un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter, frappe la ville sans gravité aucune, le 22 février 2011, 181 personnes trouvent la mort dans un second séisme de magnitude 6,3. Le 13 juin 2011, un nouveau séisme de magnitude 6 secoue la ville. Alors qu’il faudra compter 1 mort et 45 blessés, les bâtiments effondrés du centre-ville sont indénombrables. Le gouvernement prend la lourde décision d’abandonner certains quartiers Est de la ville, les plus soumis aux séismes à répétition.
C’est donc un centre-ville en désolation que nous découvrons. Des immeubles interdits d’entrée sous peine d’éboulement, des bureaux du deuxième étage fenêtres ouvertes sur la rue montrant le triste visage de l’abandon, tableaux encore affichés au mur… Des commerces portes closes, des monuments religieux ou de culture ravagés, en état d’attente. « Non à l’abandon de la Cathédrale! » s’écrient les pancartes collées aux barrières de sécurité de la grande avenue. La visite culturelle de Christchurch, ce ne sera pas pour cette année. Nous nous enfuyons dans le parc floral où nous découvrons toute la panoplie de fougères, l’emblème néo-zélandais tel le coq français !
Des paysages à en couper le souffle
L’île du Sud de la Nouvelle-Zélande est partagée dans toute sa longueur par les Alpes du Sud, une chaîne de montagnes dont le point culminant est le Mont Cook. Aussi, pour en percer toute la magnificence et la grandeur nous avons choisi de nous lancer dans une grande expédition: la parcourir de long en large, explorer côtes et terres profondes.
Akaroa, ville francophone
Nous ne perdons pas de temps dans la ville de Christchurch et le soir-même, nous prenons la route pour la péninsule de Banks. Mr Routenvrac jouira seul des premiers paysages époustouflants néo-zélandais. A ses côtés, sa partenaire, épuisée, n’en verra que les premiers kilomètres, la fatigue ayant raison de sa lutte.
Après une nuit frigorifique dans un petit camping de la ville d’Akaroa, nous en partons à la découverte. La ville, ancienne cité française, arbore aujourd’hui encore, des dizaines de drapeaux français. Fière de son passé francophone, les commerces et quelques villas ont gardé leurs noms français: « la boucherie », « l’hôtel », « boulangerie du village »,… » Si ces quelques traces de civilisation française nous amusent, il nous faudra accepter l’aspect superficiel et touristique de cette conservation, la langue de Molière ayant totalement disparu.
Lac Tékapo et Mont Cook
Carte en main, nous observons avec curiosité l’emplacement du Mont Cook. Situé non loin de la côte Ouest, il n’est accessible que par la route du sud… Il nous faudra alors traverser les terres sur des dizaines de kilomètres pour l’atteindre. Aussi, après une nuit au Lac Tékapo, lorsque nous arrivons au bord du Lac Pukaki, nous sommes conquis. La route longe le lac, surfant de ponts en ponts sur ses ruisseaux, s’enfonçant peu à peu au cœur d’une vallée dominée tout au loin par le Mont Cook. « De la neige! Regarde en haut de la montagne » s’extasie Mr Routenvrac. Mlle Cartensac rêve déjà de saisir en main les doux flocons laissés 6 mois plus tôt en Mongolie.
Lorsque nous arrivons au pied du Mont Cook, la pluie qui nous accompagnait se fait de plus en plus battante. La nuit est presque tombée et il nous faut rebrousser chemin sur plus de 30km pour trouver le camping le plus proche, Glentanner Park. Nous ne nous laissons pas dissuader par la réception fermée et décidons de nous y installer tout de même. La cheminée allumée dans le chalet commun est là pour nous accueillir. Quelle agréable attention… Sous la pluie torrentielle, nous prenons la liberté de nous garer aux pieds des sanitaires, évitant ainsi la douche nocturne pour Mlle Cartensac et l’enlisement du van sur les emplacements inondés. Ce que nous ne pouvons éviter en revanche, c’est la douche à l’intérieur du van… Juste au-dessus de la tête de Mr Routenvrac, le goutte-à-goutte commence lentement tout d’abord, puis devient insupportable. Une bassine et une éponge en viendront à bout tandis que nos légers duvets tenteront tant bien que mal de lutter contre un -2°C… Le réveil est douloureux. « Reste un peu au lit » propose Mr Routenvrac, allumant le moteur, chauffage à fond pour permettre à Mlle Cartensac de déployer délicatement ses doigts de pieds gelés. La Mongolie…
Deux heures plus tard, hors de toute espérance, nous posons le pied dans la neige, sous un ciel dégagé, le soleil brillant de mille feux. Durant trois heures, nous nous offrons une rencontre avec la nature inoubliable. Des étendues de neige, des torrents, des glaciers, des ponts de singe, des sauts de rochers, des parois à risques d’éboulement,… Le parcours jusqu’au Mont Cook est digne des plus grands aventuriers. L’air frais retrouvé laisse sur nos visages une sensation de fraîcheur et des sourires ébahies.
Milford Sound, au bout du bout
Étrangement, on s’habitue vite à évoluer dans un univers de paysages féériques. Monts enneigés, lacs, vallées, torrents et cascades nous suivent kilomètre après kilomètre. Alors contrairement à ce que nous avions pensé, nous roulons. Non pas à vive allure, mais sans se soucier du compteur, pour en voir un peu plus chaque jour, ne pas rater la vue qui nous offrira un brin de rêve supplémentaire. C’est ainsi que nous n’hésitons pas une fois de plus à nous engager dans un cul-de-sac long de 100km, en direction de Milford Sound dans la région des Fiords.
Aujourd’hui, jeudi 28 juin, comme des centaines de japonais frénétiques, nous avons rendez-vous avec le Fiorland: 2h de promenade en ferry sur le Milford Sound, un bras de la mer de Tasmanie, pour y observer cascades, glaciers et faune sauvage. Debout sur le pont supérieur, nous contemplons avec intérêt, sceptiques toutefois quant à la manière de piloter de notre capitaine. Alors qu’une voix nous annonce la présence d’une colonie de dauphins sur notre gauche, le bateau change de cap et s’élance à vive allure droit sur la dite colonie. « Il n’est pas sérieux tout de même?! » s’étonne Mr Routenvrac avant de constater la disparition des dauphins. « Et bien quelle délicatesse! » Finalement, quelques secondes plus tard, les cétacés réapparaissent pour nous offrir leur plus beau ballet. Un peu plus loin, nous considérons avec effroi un pauvre petit pingouin, tétanisé et bien seul sur le bord d’un rocher, tournant le dos aux centaines de touristes venus l’admirer. Si nous ne regrettons pas cette escapade touristique, riche de sa faune et sa flore, nous ne pouvons nier, une fois encore, son absence d’humanisme, ne laissant que peu de place au hasard d’une rencontre.
Fox Glacier, ça c’est fait!
Dans les Fiordlands, il aurait été dommage de passer à côté des glaciers sans aller les admirer. Lorsque nous arrivons au Fox Glacier, ce samedi 30 juin, le soleil est dans sa chute. Sur la route qui y mène, nous lisons quelques pancartes annonçant que le glacier s’avançait jusqu’ici en 1970, jusque là en 1940. Aujourd’hui, le glacier a bien diminué mais il n’en reste pas moins somptueux. Il nous faut emprunter un sentier pédestre pour s’en approcher. Accompagnés d’un guide et d’un gros porte-monnaie, nous aurions pu espérer en escalader une partie. Malgré les interdictions d’exploration en solo de ce phénomène naturel, il semblerait que l’homme ait bien du mal à s’avouer vaincu. Des articles de presse catastrophiques sont là pour rappeler que la nature aura toujours le dessus. Nous ne nous risquons pas à défier mère nature et nous contentons d’observer le mastoc rocher de verre en gardant notre distance de sécurité.
Un nez à nez sur la péninsule de Dunedin
Dans la ville de Dunedin, nous avons déjà pris nos habitudes citadines. Nous faisons un tour dans le centre-ville pour nous en faire une idée et admirer les bâtiments et filons tout droit à la bibliothèque pour bénéficier d’une connexion internet et une prise pour l’ordinateur. Nous n’avons pas l’intention d’en faire plus ici. Nous sommes trop attirés par l’aspect naturel de la Nouvelle-Zélande pour passer trop de temps dans ses villes. Aussi, le soir-même de notre arrivée à Dunedin, nous partons sur la côte de sa péninsule, prêts à rencontrer une faune étonnante. Au bout de sa pointe, nous découvrons le centre des albatros royaux, espèce rare. L’un d’entre eux vient même décrire au-dessus de nos têtes un salut amical avec son envergure de plus de 3m. A bord de notre camper-van, nous sillonnons la péninsule, empruntant chacune de ses routes, explorant au hasard une ou deux baies accessibles. Sur Sandfly bay, la plage est déserte, visitée de temps à autres par quelques mouettes au cri intenable. Nous nous amusons à commenter nos trouvailles, du coquillage au cerveau d’extra-terrestre. Sur le chemin du retour, nous choisissons la voie des dunes. Au bout de quelques pas, Mlle cartensac se fige, étonnée: « Regarde, juste à droite! Un lion de mer! » Lorsque Mr Routenvrac découvre l’animal à un mètre de nous, son cerveau ne fait qu’un tour. S’imaginant la colonie toute entière nous encercler, il hurle à Mlle Cartensac: « Cours! Cours! » Mlle Cartensac s’élance alors à toutes jambes, ne sachant ni quand ni où s’arrêter. Les deux aventuriers s’arrêtent alors, esclaffant de rire au vu de la réaction de chacun. « On ne va quand même pas partir comme ça… » tente Mlle Cartensac afin d’amadouer le photographe. A tâtons, nous revenons sur nos pas, Mr Routenvrac en tête, l’appareil à la main.
Le cliché pris, la femelle tend le coup au-dessus des herbes hautes pour tenter d’apercevoir Mlle Cartensac. « Montre-toi » demande Mr Routenvrac. « Elle te cherche ». Les présentations faites, nous décidons de ne pas ennuyer notre amie plus longtemps. Mr Routenvrac se lance dans des adieux éloquents tandis que la demoiselle lionne de mer semble autant abasourdie que nous. Heureux de cette nouvelle découverte, nous sommes à nouveau comblés lors de notre passage à Waïpapa Point, quelques jours plus tard. En effet, au pied du phare, nous avons tout le loisir d’observer une colonie en pleine occupation: mâles et femelles se faisant la cours, les mâles se défiant en duels, certains s’offrant une sieste entre herbes hautes et sable fin. Enfin, à Hokitika, dimanche 1er juillet, après une balade au milieu des Pancake Rocks, un phénomène naturel et pour le moins artistique, où mer et rochers se mêlent pour offrir des sculptures étonnantes, nous aurons la chance d’admirer de loin, une colonie adultes et enfants lions de mer se donner à son activité de sieste quotidienne sur les rochers.
Le bout du monde: « Ouh! Ça va être frais! »
Slope Point est le point le plus au sud de la Nouvelle-Zélande, le plus proche du pôle sud. Autant vous dire que nous sommes bien décidés à nous y rendre, faisant ainsi de ce point le symbole de notre distance parcourue depuis la France, sur le globe terrestre. Aussi, sommes-nous bien amusés lorsque, dans le centre d’information de Waïkawa, nous sommes accueillis par une femme âgée qui tente de nous en décourager pour des raisons climatiques. « Il va faire frais là-bas » ne cesse-t-elle de répéter. « Madame, on ne s’attend pas à y trouver l’été, on veut seulement savoir si la route est praticable » insiste Mr Routenvrac. « Ah ça non, vous n’allez pas y trouver l’été! » éclate de rire la petite dame. « Peut-être que vous pouvez y aller, oui… Mais, il va y avoir du vent! » nous prévient-elle, non sans nous amuser. Nous ne sommes quand même pas des feuilles de papier… Blottie dans son bonnet, cette femme a l’air d’apprécier bien plus la chaleur de sa cheminée que la fraîcheur des vents de son pays. Nous, ne sommes pas prêts à nous laisser décourager si facilement. Lorsque nous arrivons sur le parking, une éclaircie nous invite à rejoindre le « slope point ». Alors, nous sortons braver le vent même si la forêt autour ne nous indique rien de bon.
Nous venons tout juste de traverser le petit portail menant au champ qui mène lui-même au bord de la plage, et nous comprenons déjà que la bataille va s’avérer rude. Il n’est plus heure à discuter mais plutôt à penser chacun pour soi. Tête baissée, le coude levé pour nous protéger les yeux d’une pluie fine qui se montre de plus en plus agressive, il nous faut, de plus, nous pencher pour ne pas céder aux changements de direction que nous imposerait volontiers le vent. Sous nos pas, l’herbe n’est plus que gadoue et verglas, sans compter les milliers de crottes de moutons. Arrivés à l’extrémité du champ, nous bifurquons, ignorant nos pantalons déjà trempés, glacés et poursuivons notre lutte contre vents et marées. Et la marée, là-voilà. Alors que nous sommes encore à plus de 300m de la plage, Mr Routenvrac vient de comprendre. Ce n’est plus de la pluie que nous recevons mais les vagues qui, 200m plus loin sur notre droite, viennent s’écraser sur les rochers. Le vent est si puissant que nous peinons à présent à avancer. « Je n’aurai pas imaginer que ce put être à ce point-là » hurle Mr Routenvrac pour se faire entendre. « On n’atteindra jamais la plage et si on l’atteint, on n’est pas sûrs de pouvoir rentrer! » Mlle Cartensac, déjà contrainte de se cacher la bouche pour respirer convenablement, juge l’abandon inévitable. Le demi-tour n’est pas plus évident, nos habits commençant à coller sur nos corps, freinant un peu plus encore nos mouvements, cédant parfois aux caprices du vent. « Tu vas y arriver? » demande Mr Routenvrac en se retournant. Et nous voilà tous deux pris d’un fou-rire qui ne nous rend pas la tache plus évidente. De retour au van, nous sommes rincés! Nous nous dépêchons d’allumer le chauffage pour tenter de retrouver un peu de chaleur à offrir à nos corps et nous changeons aussi rapidement. « Et bien ça, c’était le bout du monde! » constate Mlle Cartensac avec plaisir et fraîcheur dans la voix.
Camping et nuits sauvages!
Notre camper-van néo-zélandais bien plus spacieux que son cousin australien, nous offre de l’autonomie supplémentaire ; en particulier la possibilité de nous laver, le lavabo étant situé à l’intérieur, ou encore de stocker un volume d’eau plus important. Toutefois, la configuration de la Nouvelle-Zélande n’a rien de comparable à celle de l’Australie. Cette dernière étant parcourue par des routes désertiques sur des centaines de kilomètres, les aires de repos nous donnaient l’occasion de stationner facilement de nuit et gratuitement. En revanche, ici, il est plus rare de croiser de tel aire de repos. Il faut donc se montrer plus rusé encore pour dormir à la sauvage! Il nous faudra parfois une heure de plus que prévu pour dénicher l’endroit idéal. Ainsi, lorsque trop fatigués, nous décidons de dormir en camping, nous ne rechignons pas au plaisir: chalet, canapé, cheminée. Quelques jours avant notre départ pour l’île du Nord, nous choisirons même un camping équipé de sauna et jacuzzi pour le même prix que ses concurrents. Merci qui? Merci la méthode Routenvrac! Allez, un petit dîner Kiwi histoire de reprendre des forces?! Mais qui a dit petit?…
Ce mardi 3 juillet, après avoir passé deux journées au calme, dans la ville de Picton, nous engageons le van dans le ferry, conscients qu’il s’agit là de notre dernier chapitre avant notre retour en France…
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