Nous quittons St petersbourg le 8 novembre. Après une nuit en train couchette, soit 8 heures de trajet, nous arrivons à Moscou. Nous empruntons le métro moscovite pour rejoindre la station Ritchskaya où habitent Maria, Max et leur fille Eva.
1- Concert jazz à domicile
Maria travaille, depuis chez elle, dans les métiers de l’édition. Aussi passe-t’elle énormément de temps sur son ordinateur pour rédiger articles et traductions et surfer sur internet, une tasse de thé à la main.
Max, quant à lui, est un artiste. Guitariste, passionné par la musique, en particulier par le jazz, il nous offre à domicile, la veille de notre départ, un concert absolument talentueux.
Eva a deux ans et demi. Clown, actrice et musicienne à ses heures, elle nous amuse beaucoup, multipliant les situations lui permettant de répéter sans cesse son expression favorite « ouille youyouille ».
Max et Maria étant très pris par leurs occupations professionnelles et familiales, nous n’avons pas eu l’occasion de découvrir Moscou avec eux. Nous en avons profité pour nous reposer un peu car nos premiers jours étaient bien épuisants. Puis nous sommes allés nous promener tous les deux. Direction le centre ville!
2- Le coeur moscovite
Nous sommes passés devant le théâtre du Bolchoï tout juste rénové, avant d’atteindre la place rouge. Nous avons découvert la basilique de Basile le bienheureux et ses superbes coupoles colorées. En remontant le long de la citadelle, nous avons pu observer le mausolée de Lénine, embaumé après sa mort. De l’autre côté de la place, les galeries Gloum offrent aux visiteurs les plus grandes marques. Nous y passerons rapidement pour se réchauffer le bout des doigts.
3- « Un touriste étranger en vaut 3 »
Depuis notre arrivée en Russie, nous sommes accoutumés à payer nos entrées culturelles environ deux à trois fois plus cher que les russes. La règle est simple et les prix sont affichés. Russe: 200 p / Autres: 700 p. Nous sommes tout de même désabusés lorsque, à l’entrée du Kremlin, l’officier nous arrête et nous demande de déposer notre sac à la consigne, payante bien entendu. Tandis que nous nous éloignons, Mr Routenvrac tente de percer le mystère, fixant l’officier russe du regard. Comme nous l’avions imaginé, le perfide laisse passer les touristes russes arrivés derrière nous… et leurs bagages!!! Ne cherchons pas à avoir d’explication, la réponse est suffisamment claire: « Niet! ».
4- Le Kremlin
Le Kremlin est une citadelle entourée de grand murs en briques rouges rythmés par 19 tours de garde. Elle contient de magnifiques églises dans lesquelles nous avons pu observer des icônes datant du 17ème siècle et des tombes remontant jusqu’au 14ème siecle. Les autres bâtiments, des palais pour la plupart, ont été transformés en musées ou devenus le siège des organes de l’État fédéral russe.
Entre chaque visite d’église, nous nous promenons dans l’enceinte où nous pouvons compter un policier tous les 50m. Ce qui n’a pas empêché Mlle Cartensac de tribucher sur la cloche et de la briser en deux d’un coup de tête… De toute façon, elle ne servait plus!
Nous avons ensuite quitté le Kremlin sous la neige et croisé un couple de mariés en pleine séance photos. Mariage neigeux, mariage heureux sûrement pour la version russe !
5-Musée sous-terrain
Nous nous sommes rendus dans quelques stations de métro réputées (Pouchkineskaya, Kievskaya…). Des mosaïques au mur, de luxueux lustres au plafond, des colonnes finement sculptées; pas de doute, nous sommes dans un musée. Le métro de Moscou rappelle aux grandes heures de l’union soviétique : il a été construit dans l’idée d’y accueillir la population en cas de nécessité, lors d’une éventuelle guerre nucléaire par exemple. Mr Routenvrac tente une apparition dans les galeries métropolitaines. Mlle Cartensac le prend furtivement en photo, celles-ci étant interdites dans le métro.
6- Réglages nocturnes
Après la belle Saint-Pétersbourg, Moscou peine quelque peu à nous illuminer. Nous avons certes été captivés par l’ensemble Kremlin / place rouge, mais nous attendions de la grande ville qu’elle nous livre d’avantage de son intimité. Nous décidons donc d’aller à sa rencontre de nuit.
Justement, le couvent Novodievitchi (la nouvelle Vierge) est un lieu parfait à visiter de nuit d’àprès notre hôte Maria. Portes closes, murailles et tours parfaitement éclairées, nous parcourons le parc qui l’entoure. Mr Routenvrac ajuste et réajuste la luminosité de son appareil et tente de capter quelques images intéressantes. Profitant de l’absence de vent qui rend la fraîcheur bien plus confortable, nous flanons.
Sur le chemin du retour, nous empruntons une rue commerçante animée, Arbat. Nous croisons quelques musiciens et portraitistes. Quelques vendeurs nous interpellent pour tenter de nous faire entrer dans leurs boutiques à touristes encore ouvertes à 22h. Il n’y a pas d’heures pour l’escroquerie. Si Mlle Cartensac est à la recherche d’un chapeau russe, la chapka à 450 euros n’est pas ce que nous recherchons… Puis, nous sommes agréablement surpris par un mouvement de « free hugs » qui se propage rapidement à toute la rue. C’est l’occasion d’entrevoir enfin la chaleur des moscovites l’instant d’une accolade et d’un sourire…